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Bordeaux : Les cantines débordent
Finie l'époque où les parents rechignaient à laisser leurs enfants à la cantine. 10 000, soit 90 % des écoliers bordelais, y déjeunent aujourd'hui. Mais faute de place, certains restaurants scolaires n'arrivent plus à répondre à la demande de toutes les familles.
C'est le cas dans treize écoles de la ville. « Nous y avons 119 dossiers en attente », précise Brigitte Collet, adjointe au maire chargée de l'enfance et de la famille. Et d'expliquer cet afflux aux plateaux-repas par plusieurs phénomènes. « C'est peut-être lié à la crise. Un repas à la cantine coûte entre 0,43 et 3,25 euros selon le revenu des parents, il revient moins cher qu'à la maison. Cela correspond aussi à un changement de comportement des familles depuis plusieurs années. »
« 119 dossiers en attente »
Pour faire face à cet engorgement, les restaurants scolaires sont passés à deux, voire trois services le midi. « Mais on ne peut pas aller au-delà, indique l'élue. Sauf à pousser les murs des selfs. Chose impossible dans les écoles les plus anciennes de la ville, dont les restaurants scolaires n'avaient pas été conçus au XIXe ou au début du XXe siècle pour accueillir autant de demi-pensionnaires. »
Ne pouvant répondre à l'afflux, la municipalité a établi un règlement intérieur donnant à la priorité aux enfants dont les deux parents travaillent. Sont ensuite prioritaires les enfants dont le père et la mère sont au chômage, puis ceux dont un des parents recherche un emploi et enfin ceux qui font partie de familles nombreuses. Des critères jugés discriminatoires par les associations de parents d'élèves et les élus de l'opposition municipale. « Ce problème dure depuis dix ans, estime Hervé Arnaia, père de deux enfants de 8 et 14 ans, à la FCPE (fédération des conseils de parents d'élèves). Il ne s'agit pas d'un problème de places dans les cantines mais d'un manque d'effectifs pour encadrer les enfants le temps de midi. Tous les élèves doivent pouvoir avoir accès à la cantine. La position de la mairie n'est pas défendable. »
Règlements annulés ailleurs
« Si nous le pouvions, nous prendrions tous les enfants, répond Brigitte Collet. Mais je rappelle qu'il n'y a pas d'obligation faite aux villes d'accueillir tous les enfants à la restauration scolaire. »
La cantine, service public ou service rendu au public ? Ces dernières années, les tribunaux administratifs ont fait annuler les règlements restreignant l'accès à la restauration scolaire à Oullins (Rhône), Versailles et Béziers (Hérault). La FCPE a demandé une audience à la municipalité en mars dernier. Requête restée sans réponse. « Nous espérons ne pas en arriver là, mais s'il le faut, nous y irons plus loin », dit la présidente départementale de la FCPE Laurence Boué.
Ci-dessous un article paru ce jour sur le site de Sud-Ouest.
12 octobre 2010 06h52 Par LAURIE BOSDECHER
Bordeaux : Les cantines débordent
Faute de place, certains élèves sont refusés le midi. Une discrimination selon la FCPE.
Priorité est donnée à Bordeaux aux enfants dont les deux parents travaillent.
Priorité est donnée à Bordeaux aux enfants dont les deux parents travaillent.
Finie l'époque où les parents rechignaient à laisser leurs enfants à la cantine. 10 000, soit 90 % des écoliers bordelais, y déjeunent aujourd'hui. Mais faute de place, certains restaurants scolaires n'arrivent plus à répondre à la demande de toutes les familles.
C'est le cas dans treize écoles de la ville. « Nous y avons 119 dossiers en attente », précise Brigitte Collet, adjointe au maire chargée de l'enfance et de la famille. Et d'expliquer cet afflux aux plateaux-repas par plusieurs phénomènes. « C'est peut-être lié à la crise. Un repas à la cantine coûte entre 0,43 et 3,25 euros selon le revenu des parents, il revient moins cher qu'à la maison. Cela correspond aussi à un changement de comportement des familles depuis plusieurs années. »
« 119 dossiers en attente »
Pour faire face à cet engorgement, les restaurants scolaires sont passés à deux, voire trois services le midi. « Mais on ne peut pas aller au-delà, indique l'élue. Sauf à pousser les murs des selfs. Chose impossible dans les écoles les plus anciennes de la ville, dont les restaurants scolaires n'avaient pas été conçus au XIXe ou au début du XXe siècle pour accueillir autant de demi-pensionnaires. »
Ne pouvant répondre à l'afflux, la municipalité a établi un règlement intérieur donnant à la priorité aux enfants dont les deux parents travaillent. Sont ensuite prioritaires les enfants dont le père et la mère sont au chômage, puis ceux dont un des parents recherche un emploi et enfin ceux qui font partie de familles nombreuses. Des critères jugés discriminatoires par les associations de parents d'élèves et les élus de l'opposition municipale. « Ce problème dure depuis dix ans, estime Hervé Arnaia, père de deux enfants de 8 et 14 ans, à la FCPE (fédération des conseils de parents d'élèves). Il ne s'agit pas d'un problème de places dans les cantines mais d'un manque d'effectifs pour encadrer les enfants le temps de midi. Tous les élèves doivent pouvoir avoir accès à la cantine. La position de la mairie n'est pas défendable. »
Règlements annulés ailleurs
« Si nous le pouvions, nous prendrions tous les enfants, répond Brigitte Collet. Mais je rappelle qu'il n'y a pas d'obligation faite aux villes d'accueillir tous les enfants à la restauration scolaire. »
La cantine, service public ou service rendu au public ? Ces dernières années, les tribunaux administratifs ont fait annuler les règlements restreignant l'accès à la restauration scolaire à Oullins (Rhône), Versailles et Béziers (Hérault). La FCPE a demandé une audience à la municipalité en mars dernier. Requête restée sans réponse. « Nous espérons ne pas en arriver là, mais s'il le faut, nous y irons plus loin », dit la présidente départementale de la FCPE Laurence Boué.
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